La notion de développement durable ou ‘‘soutenable’’ est évoquée depuis de nombreuses années. Sa définition est attribuée à Gro Bruntland, lors d’un sommet de l’ONU en 1987 : « un développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures à répondre aux leurs, qui intègre des composantes sociales, environnementales et économiques.».

La dégradation des milieux naturels (polluZemanta Related Posts Thumbnailtion de l’air, de l’eau, perte de la biodiversité, déchets ..), le changement climatique (provoqué par l’émission de gaz à effet de serre) sont dûs en majeure partie aux activités humaines. L’urbanisme et la construction sont responsables à 50% des émissions de gaz à effet de serre et à 30 % de la
consommation d’énergie.

Les ménages français (transport et habitat) représentent 50% des consommations d’énergie et des émissions de gaz à effet de serre. C’est pourquoi il est important d’agir collectivement, tant au niveau public que privé.

La consommation de foncier (voiries sur-dimensionnées, surfaces de parcelles), l’imperméabilisation des sols, la mono-fonctionnalité des espaces ont un impact négatif sur l’économie des projets, la qualité des lieux, leur écologie et leurs usages.

POURTANT DES ALTERNATIVES EXISTENT 

La gestion économe des réseaux (linéaire de réseaux, voirie, assainissement, eaux pluviales …) et des espaces sont impératifs. Elles sont possibles à condition de réfléchir différemment et d’admettre la nécessité de changer les habitudes.

Extension de bourg adaptée au contexte urbain. Création d’une place publique, de cheminements piétons. Respect des clôtures naturelles. Maisons mitoyennes pour garantir l’intimité et recréer une trame urbaine.

Les élus, maîtres d’ouvrage de l’urbanisme sur le territoire communal sont les garants de ces évolutions. Les concepteurs, professionnels de l’aménagement doivent assurer par leurs compétences et leur savoir-faire la réalisation des volontés municipales.

L’adhésion des particuliers, habitants et usagers, est obligatoire pour la compréhension et la réussite du projet.

EXEMPLES…

  • Gérer les eaux pluviales à ciel ouvert favorise un micro-climat, préserve la biodiversité et offre un cadre de vie plus agréable.
  • Faciliter d’autres modes de déplacements qu’automobiles en créant ou préservant des chemins piétons et cyclistes pour plus d’économie, de convivialité, moins de pollution.
  • Reconsidérer la place de la voiture pour des économies de surfaces, de budget et de qualité des lieux.
  • Limiter l’imperméabilisation des sols pour limiter les coûts d’investissement et réduire le volume d’eaux pluviales à gérer.
  • Aménager pour des usages multiples.
  • Concevoir un habitat bioclimatique : un volume compact, une construction bien orientée, abritée des vents dominants, représentent, sans surcoût technique des économies de construction et de consommation.
  • S’inspirer des principes et des dispositifs traditionnels locaux, urbains, architectu- raux et paysagers.
  • Composer avec les structures bâtis ou végétales existantes pour limiter l’impact d’un aménagement.
  • Respecter les structures en place : topographie, végétation, écoulement des eaux, orientation, protection des espaces agricoles permet une meilleure intégration au contexte local.

Aménager c’est composer avec l’existant. Depuis la loi de décentralisation de 1983, les élus ont la compétence Urbanisme pour aménager et ainsi organiser la vie collective. Il est aussi de leur responsabilité qu’ils relèvent ce défi. Les CAUE ont été créés pour les conseiller. Le CAUE de l’Aveyron conseille au quotidien les collectivités sur leurs projets d’aménagement et leurs outils réglementaires d’urbanisme.

« Le CAUE fournit aux personnes qui désirent construire les informations, les orientations et les conseils propres à assurer la qualité architecturale des constructions et leur bonne insertion dans le site environnant, urbain ou rural, sans toutefois se charger de la maîtrise d’oeuvre. Il est à la disposition des collectivités et des administrations publiques qui peuvent le consulter sur tout projet d’urbanisme, d’architecture ou d’environnement. » art. 7, Loi du 3 janvier 1977 sur l’architecture.