Etalement urbain, Territoires en mutation…
Un cycle de formation 2011-2012 du réseau CAUE
Citations en rapport avec le contenue de la formation :
« … La ville future n’appartenait plus à la ville. Ce fut le triomphe de l’Urbain pour l’individu mobile. Entre les perceptions, les représentations et le « vécu » ça n’allait plus. On se mit à parler de périphéries urbaines, de première, deuxième et même troisième couronne sans voir comment la ville s’étendait à tout l’espace et endossait de nouvelles responsabilités, puisque désormais la nature, le fleuve comme la mer, la plaine comme la montagne, lui étaient intérieurs…
Jacques, Beauchard : Venise Quand la mer se tient au centre de la ville – l’Harmattan – carnets de ville – 2009
« A trop prendre la métropole comme modèle, les réseaux ont oublié la spécificité des villes qui les composaient. Se contenter du modèle métropolitain dominant et espérer développer les services correspondants, c’est oublier un peu vite ce que ce modèle doit à la polarisation… Enfermés dans cette illusion, les acteurs n’ont pas su inventer un modèle économique propre au fonctionnement réticulaire et adapté à la ville…
Faisons l’hypothèse qu’appréhender les alliances en termes de réseaux, souples, éphémères et à géométrie variable, autorisera la construction d’objets territoriaux moins pérennes, moins sclérosants mais plus efficaces. La ville moyenne est sans doute la plus à même d’inventer cette souplesse… Peut-être est-elle prête à relever le défi d’un réseau dont le modèle serait à inventer, en dehors de la métropole ? »
Frédéric Tesson – maître de conférence Université de Pau (Des réseaux… URBANISME N° 378)
Paradoxalement dans une perspective de développement et de cadre de vie plus durable, les situations de relatives « tenues à l’écart » de certaines villes moyennes pourraient redevenir des avantages…
Thérèse Saint-Julien – géographe Université Paris 1 (la fin d’un modèle hiérarchique. URBANISME N°378)
Les villes moyennes posent aujourd’hui à l’action publique territoriale une question existentielle. Constituent-elles un objet territorial qui justifierait une action catégorielle qui leur soit spécifiquement dédiée ? Ou, globalisation et métropolisation obligent, doivent-elles être imbriquées dans l’orbite des métropoles qui, seules, seraient à même de jouer le rôle de locomotives… Ont-elles une réalité tangible ? D’un côté, les métropoles monopolisent l’attention des chercheurs…. De l’autre, l’espace rural fait l’objet de sollicitudes régulières, lors des recensements qui constatent sa renaissance ou lors d’appel à projet qui font éclore leurs excellences… Les villes de l’entre-deux demeurent invisibles, prises en étau dans une pensée binaire du territoire…. Alors qu’elles représentent 20% de la population et 30% des citadins, la ville moyenne demeure un objet réel non identifié.
Priscilla De Roo, chargée de mission à la DATAR ( Des charnières territoriales…URBANISME N° 378)
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